Archives de Catégorie: Media

Les dix commandements pour rater ses recrutements

1. Tu choisiras plusieurs cabinets de recrutement

Rien de tel qu’une saine émulation pour remuer les énergies des cabinets de recrutement. Pour recruter, il faut au moins placer cinq cabinets en concurrence frontale. Les consultants seront tellement fiers de collaborer avec vous et heureux d’avoir décroché la mission que vous leur avez confié qu’ils travailleront sans compter. N’oubliez pas d’exiger la présentation d’au moins dix candidats, on n’est jamais trop prudent… Et profitez-en pour négocier les honoraires à la baisse, c’est toujours ça de pris !

2. Tu complexifieras le processus de recrutement

Pour recruter les bons profils, il ne faut vraiment pas se tromper. L’idéal est de multiplier les entretiens avec les candidats, avec le maximum de managers de votre entreprise qui pourront ainsi tous formuler un avis, souvent divergent. De toute façon, un candidat est par définition totalement disponible lorsqu’il recherche un nouveau poste (et l’est encore plus s’il est au chômage…) : c’est à lui de s’adapter à votre emploi du temps !

3. Tu te rassureras avec des tests de personnalité

Les tests de personnalité sont scientifiquement infaillibles, c’est pour cela qu’ils ont été inventés. Un candidat doit révéler son âme et tout ce qu’il a dans la tête. En plus, il y en a qui aiment ça. Comme les tests révèlent la vérité absolue, vous pouvez même faire l’impasse sur les entretiens !

4. Tu n’auras pas de budget recrutement

Pas d’enveloppe budgétaire dédiée aux recrutements : ce principe de base de bonne gestion fera plaisir à votre DG qui n’a pas manqué de réduire le budget de la DRH. Le recrutement n’est pas un investissement ! On peut très bien recruter avec les moyens du bord. Une annonce sur des sites gratuits de recrutement et sur le site Web Corporate, quelques stagiaires pour trier la montagne de CV, des entretiens à la chaîne pour élaborer la short list et le tour est joué. Trop facile…

5. Tu ne définiras pas un profil de poste clair

C’est en collectant un maximum de CV de candidatures que l’on a le plus de chance de découvrir la perle rare, c’est bien connu. Il ne faut donc pas être trop précis dans la définition du poste au risque de freiner les ardeurs de bons profils.

6. Tu feras une proposition financière indécente

Il vous faut les meilleurs pour vous démarquer de la rude concurrence sur votre marché. La surenchère salariale, ça marche à tous les coups, tous les experts de la gestion des RH le savent et le répètent. Vous êtes donc assurés d’attirer les meilleurs talents, ton DG comprendra parfaitement cette logique implacable. De même, vous ne vous méfierez pas des candidats qui se focalisent sur le niveau de rémunération : ce sont les meilleurs qui savent ce qu’ils valent !

7. Tu feras un « copié collé » du profil

Rien ne vaut la continuité pour garantir la bonne marche des affaires. Si à chaque fois qu’il y a un recrutement, vous vous posez la question des redéfinitions de postes, vous ne feriez plus que ça ! Instaurez donc le principe qu’un profil de poste doit être figé par défaut. L’intitulé est bien plus important que la mission…

8. Tu utiliseras les réseaux sociaux

On trouve de tout sur les réseaux sociaux, c’est génial, non ? Vous pouvez donc collecter tous les ragots et un tas d’informations personnelles sur les candidats. Et même oublier l’expérience professionnelle du candidat. Vive le recrutement 2.0 où l’on privilégie les photos de vacances et les préférences musicales sur les compétences professionnelles !

9. Tu privilégieras le diplôme sur le talent

Qu’importe la personnalité d’un candidat pourvu qu’il sorte d’un bon établissement avec le diplôme ad hoc. Votre direction générale ne pourra jamais vous reprocher d’avoir recruté un polytechnicien, un HEC, un Sciences Po ou un Essec. Gardez toujours à la portée de la main les derniers classements des grandes écoles… De même, il est inutile de faire parler un candidat sur la valeur qu’il va créer dans votre entreprise et celle qu’il a créée dans son précédent poste : s’il sort des meilleures écoles, il créera automatiquement de la valeur business !

« Les classements, y’a que ça de vrai ! »

10. Tu ne tiendras pas informé le candidat

Tes processus internes ne regardent en rien les candidats. Inutile donc de les informer du traitement de leur dossier. Peu importe l’image qu’ils garderont de ton entreprise. Surtout s’ils ne sont pas recrutés…

Et parce que, parfois, un coup de pouce n’est pas plus cher que le temps perdu dans la recherche de nouveaux profils, Mushroom Conseil vous accompagne dans la qualification et la présentation de candidats « ad hoc ».

Mushroom Conseil en 3 points :

– La maîtrise de l’univers agence et annonceurs et de ses évolutions, très rapides, qui nécessitent une extrême réactivité
– La compréhension des problématiques techniques et innovantes
– La dimension internationale (recrutement de country managers et de rédacteurs en chef en Italie, Espagne, Allemagne, Brésil,…)

1 commentaire

Classé dans Actu, Communication, Media

Y FOR YOUNG… La grande aventure d’un avant-gardiste de l’innovation !

Melty.fr représente une des plus grandes réussites françaises en termes d’information participative adressée aux jeunes.

Les écouteurs tombant sur le ventre en forme de Y, cette génération de 18-30 mordue des réseaux sociaux, de l’usage du mobile, de la dextérité dans le multitâche, est une cible difficile à cerner et à séduire.

Pari réussi par Alexandre Malsch et Jeremy Nicolas (co fondateur et DGA)  qui, très vite, se lancent dans la création d’un site d’actualité dédié aux jeunes. Les deux créeront la société meltyNetwork (eeple) et  melty.fr en 2008.

Et le succès est immédiat ! En 2009, Bouygues Telecom Initiatives et le groupe IONIS rejoignent le capital de meltyNetwork qui gagne le « prix d’argent » du DDB Innovation Challenge. En 2010, meltyNetwork devient un véritable éditeur « Pure Player » en intégrant tous les corps de métier nécessaires à la réalisation du projet et en devenant le premier groupe média 100% jeune grâce au lancement de deux sites dédiés à la mode des 18/30 (meltyFashion et meltyStyle) et au buzz (meltyBuzz). Suivront ensuite meltyFood et Fan2.

Mais qu’est-ce qui fait vraiment le succès de ce media ?

La technologie, bien sûr (on peut souligner le fait que melty.fr a intégré un “Ticker maison” affichant en temps réel l’actualité du réseau et des contacts melty bien avant que Facebook ne s’y mette), mais aussi un regard toujours attentif à son public, via des articles à forte valeur ajoutée, interactifs, intéressants, interconnectés… Comme la génération Y !

Melty.fr effectue un vrai travail de journalisme n’hésitant pas à réaliser d’excellents reportages, en particulier sous forme de vidéo.

Si chez melty.fr, plus qu’ailleurs encore, le SEO est au cœur des préoccupations, les rédacteurs doivent créer du contenu de qualité, unique et engageant afin que lecteur prenne plaisir à lire les news et ait envie de commenter, aimer, partager sa lecture.

Cet effort d’optimisation en amont se poursuit une fois les articles publiés, via un suivi post publication et l’animation de la communauté des lecteurs.

Avec une moyenne de 70 articles écrits par jour, et par rubrique, et plus de 9,3 M de V/U par mois (source eStat mediametrie JUIN 2012) sur l’ensemble des sites du réseau, melty.fr est devenu une véritable institution du web français… Un succès qui n’est pas destiné à s’arrêter…

Toujours à la pointe, Y for Young suivra certainement la génération Z où les mots Communication, Collaboration, Connexion et Créativité assument un sens que melty.fr a déjà compris il y a fort longtemps !

Poster un commentaire

Classé dans Media

Les 5 tendances de l’entertainment pour 2013

De quoi 2013 sera t-il fait dans le livre, le cinéma, les séries, la mode, le design, les jeux vidéos, la musique et la tv… L’étude Rouge/Promostyl révèle que l’entertainment est un vrai reflet de notre société.

Les tendances sont supportées par des courants puissants: idées, croyances, idéologies… sous-tendues par des valeurs qui nous relient. Elles inspirent des expressions créatives, des esthétiques et aussi des manières de vivre, lesquelles se renouvellent à un rythme rapide pour soutenir la consommation. Elles sont diffuses et imprègnent tous les secteurs de l’entertainment et sont au centre de certaines créations ou plus souterraines.

Pourtant, bien que l’entertainment occupe une place de choix dans nos vies et dans les media, il est assez paradoxal de constater que peu de spécialistes se sont interrogés sur les tendances qui traversent et animent le secteur. L’agence Rouge, aidée de son partenaire,  le cabinet de tendances Promostyl, a donc décidé de regarder au microscope  les tendances déterminées par Promostyl sur l’automne/hiver 2012 et  printemps/été 2013.

Cinq tendances ressortent de cette enquête:

La tendance land 

Elle se décline en 4 sous-tendances: retour à l’essentiel, évolution de la tendance «Vampires», temps lent du voyage et de la découverte et survie.

«Les nouvelles manières de consommer, consommer différemment, moins cher, plus intelligent ou plus responsable, inspirent l’entertainment: la déconsommation est une tendance forte sur le point de vente car elle permet l’achat déculpabilisé», constate Laurence Malençon, co-fondatrice et associée de Rouge. Comme dans le magasin Chalk Room de la marque Shoredith Hostem à Londres, chezWood Wood à Moscou.

Ou de manière tout à fait emblématique dans le Pop Up H&M à la Hague qui s’incruste dans un container recyclé et reverse une partie de ses recettes à WaterAid (communauté internationale qui fournit un accès à l’eau et à l’hygiène dans les communautés les plus pauvres du monde). Idem pour la real série britannique, «Blood, Sweat and Takeaways » qui fait produire leur nourriture par 6 jeunes dans des conditions réelles.

La tendance héritage

Les périodes d’après-guerre et les années 50/60, deviennent, dans l’imaginaire collectif, un âge d’or fantasmé où la consommation est insatiable et insouciante, les produits de qualité, les villes non surchargées, les codes plus clairs et où le cancer n’est pas l’autre nom de la cigarette. En témoignent les biopics: Cloclo, Marylin, Wallis et Edward de Madonna en mai prochain, et les films «Le Retour du Marsupilami». Et en musique, Adele, Willie Moon, Lana Del Rey, Raphael Saadiq, Imany, Selah Sue

«Il ne s’agit cependant pas en 2012 de seulement repeindre ces époques de rose, mais de les relire à l’aulne des problématiques, de la psychologie et des valeurs actuelles, de mettre en lumière le machisme, la difficulté à vivre son homosexualité et la nature sombre de certaines figures (comme dans la série «Mad Men», le jeu vidéo L.A Noire)», reconnait L. Malençon.

Face à des civilisations et des modèles en fin de course, à une mondialisation rouleau compresseur, rien de plus vital que de se raccrocher à son identité: raisons culturelles, sociales, économiques ou écologiques, tout est bon. Chaque nation se replie sur elle et au-delà, sur sa région et son état. L’ancrage national ou régional (comme le montre le succès du dernier album de Nolwenn Leroy, «Bretonne» 700 000 exemplaires en Mars 2012), n’est pas simplement une thématique qui effectue un retour en force mais aussi une politique d’entreprise.

La tendance dimensions

Les nouvelles technologies bouleversent le visage de l’entertainment. Le Brand Content en premier profite de ces bonds technologiques et donne la possibilité aux marques pour la première fois de leur histoire de faire ce qu’elles annoncent depuis 10 ans: réenchanter la vie. Ces nouvelles technologies numériques sont à l’origine des mouvements qui font bouger les frontières entre réalité et virtualité, vie privée et vie publique au profit de multi-identités éphémères.

Le Transmedia storytelling -qui consiste à raconter une histoire sur plusieurs media différents- est une tendance qui monte doucement (Bar Karma, première série Transmedia d’envergure créée au sein de Current TV par Will Wright, le co-créateur des Sims, permet aux internautes de créer les épisodes de la série au fur et à mesure au moyen du logiciel StoryMaker). L’exercice est difficile à mettre en place, puisqu’il suppose de ne pas perdre son audience en passant d’un media à un autre. L’interactivité auteur(s)/publics et l’intégration des contributions du public aux œuvres est, elle, de plus en plus répandue. Dernier exemple en date, Brett Easton Ellis lance en ce moment un appel à ses lecteurs pour l’aider à concevoir la suite d’American Psycho.

La réalité virtuelle offre également une nouvelle démarche d’enchantement par les marques et de nouveaux mondes possibles pour l’ensemble de l’entertainment. C’est le cas du parc d’attraction Live Park 4D dont INfluencia avait parlé il y a quelques semaines.

Cette imbrication étroite entre réalité et virtualité n’est pas seulement le fruit d’une technologie, elle distord également les contenus, héroïsant les personnages d’actualité, «peopleisant» les inconnus, relisant les faits divers comme les événements historiques, de manière à rendre difficile à démêler ce qui est vrai de ce qui ne l’est pas. 2012 questionne de plus en plus les frontières de la subjectivité et les limites des sens. 

Dimension Fantasia

Halte au politiquement correct, au moralement acceptable, qui bride les libertés et étouffe les expressions. Les arcanes de notre inconscient et de notre psyché sont désormais explorés pour une création primaire, intuitive et spontanée: mythes, mythologies, mystères, destroys, post punks…

Avec l’aide des nouvelles technologies, les hallucinations prennent corps dans notre vie quotidienne : que dire de la dernière salle de Fitness tokyoïte Illoha Omoteshando, où l’on fait de la varappe sur des cadres et des miroirs géants sur un fond laiteux évoquant Alice au pays des merveilles?

En 1900, on était hystérique. En 1970 on était coincé (et donc névrosé). En 2012, on est… borderline. La bipolarité, cette psychopathologie qui ne permet pas de concilier les différents aspects de sa personnalité et son cortège d’addictions (anorexie, boulimie, drogues, travail, sexe…) est incontestablement la maladie de l’époque. Elle est le fruit d’une société qui envoie à ses membres pléthore d’injonctions contradictoires que ceux-ci ne savent plus interpréter et adapter.

Les héros bipolaires sont légion dans les séries (Breaking Bad, Dexter, Braquo). Après Black Swan au cinéma, ce sera Sleeping Beauty produit par Jane Campion, une nouvelle Belle de jour qui ignore le jour ce qu’elle fait la nuit. En musique, le double Joe Calderon, de la reine incontestée, Lady Gaga hante les pages de Vogue.

Tendance Squat

C’est  la recherche d’alternatives à la pensée de masse. Quand la société se fige et que la politique traditionnelle s’enlise,  des initiatives et des pensées originales sortent des groupes, souvent à l’échelon local. L’entertainment explore alors toutes les facettes de l’utilisation de l’énergie collective, du lien social et des solutions politiquement incorrectes. Par exemple, le D-jing est une expression heureuse de la mondialisation. Des foules jeunes, partout dans le monde, sur fond de nuit et de LED, communient sans distinction sur un credo unique (Endless Night, Let’s Groove…)… Autre exemple : la Feel Good TV remplace la Trash TV

«Très souvent, l’entertainment est défini par sa capacité à «distraire», faire le vide, surtout ne rien remuer de dérangeant qui gênerait le bien-être de celui qui le reçoit», conclut Laurence Malençon. «Pour nous,  l’entertainment est TOUT sauf cela: sa vertu, son risque et son enjeu résident dans les valeurs qu’il fait passer, il est un pouvoir et aussi une manière de comprendre et de relier les hommes. Une religion en quelque sorte». Amen…

 

1 commentaire

Classé dans Media